La Piscine. Musée d’art et d’industrie André Diligent – Carolyn Carlson. Writings on water

Carolyn Carlson. Writings on water

exposition à la Piscine – musée D’art et D’industrie André Diligent, Roubaix
1er juillet – 24 septembre 2017

Carolyn Carlson a toujours écrit, dessiné, peint. Pour danser et en dansant, pourrait-on dire de la chorégraphe qui qualifie sa danse de poésie visuelle.

« Writings on water » (écrits sur l’eau), de la pièce éponyme de Carolyn Carlson, donne son nom à cette exposition qui présente plus d’une centaine de dessins, croquis, traces, posés sur le papier tout au long de la vie de la danseuse et chorégraphe. Pour ce voyage graphique au bord du bassin roubaisien, La Piscine a l’honneur et le plaisir d’accueillir de nouveau la saltimbanque apatride, qui a maintes fois collaboré avec elle, en particulier pendant les neuf ans qu’elle a consacrés à la direction du Centre Chorégraphique National de Roubaix.

Carlson sourit en évoquant les millions de pages noircies et colorées de ses carnets qu’elle a donnés à la BnF en 2013. Comme autant de témoins précieux de sa pensée, de son rapport à la nature, de son processus de création, de sa folie et de son humour. L’artiste est plus secrète sur son œuvre graphique produit en parallèle. Un œuvre nécessaire, où le geste devient trace, où l’invisible devient visible, en contrepoint du geste éphémère de la danse.

Des premiers dessins sur de simples feuilles de papier aux encres abstraites sur papiers rapportés du Japon, c’est cette expression méconnue de la chorégraphe que La Piscine accueille cet été.

De ces feuilles se dégagent des séries de motifs inspirés des éléments (l’eau, l’air), du mouvement de la nature (la vague, l’oiseau), de figures de danse et d’autoportraits plus ou moins abstraites ramenant au mouvement à l’état pur. Un des motifs récurrent est l’ensŌ (le cercle), la recherche du mouvement parfait, perpétuel et spontané. Dans cette fascination pour l’art japonais, les dessins de Carlson se rattachent à la tradition du dessin abstrait de peintres contemporains comme Hans Hartung, Pierre Soulages ou encore Olivier Debré, qui avait créé pour elle les décors et les costumes de Signes en 1997 à l’Opéra de Paris.